mercredi 4 avril 2012

LE VIEUX GRAND-PÈRE ET SON PETIT-FILS

Il était une fois un très, très vieil homme, si vieux que ses yeux n'y voyaient plus guère, que ses oreilles n'entendaient plus du tout et que ses pauvres vieux genoux tremblaient. Ses mains aussi tremblaient, si bien que la soupe coulait de la cuillère sur la nappe; parfois même elle s'échappait de sa bouche. Son fils et la femme de celui-ci en étaient dégoûtés, si dégoûtés qu'ils finirent par obliger le vieux grand-père à manger dans un coin de la cheminée, où ils le firent manger dans une grossière écuelle de terre, trop petite pour satisfaire sa faim. Des larmes vinrent aux yeux du vieil homme mais il se tut. Et puis un jour, ses mains tremblantes laissèrent échapper la malheureuse écuelle qui se cassa. La jeune femme le gronda mais il ne répondit rien: il soupira seulement. Elle alla lui acheter une écuelle de quatre sous, en bois, dans laquelle il dut manger désormais.
Un jour que le petit-fils âgé de quatre ans jouait aux pieds de son grand-père il se mit à assembler quelques planchettes de bois qu'il s'efforçait de faire tenir ensemble.
- Que fais-tu là? lui demanda son père.
- C'est une petite auge que je fabrique, répondit l'enfant, pour faire manger papa et maman quand je serai grand.
Le mari et la femme échangèrent un long regard, puis commencèrent à pleurer. Ils firent revenir le vieux grand-père à leur table et mangèrent toujours avec lui, sans le gronder jamais, quand il lui arrivait de répandre un peu de soupe sur la table.

mercredi 22 février 2012

Le coq et le canard ( Conte chinois)


Un jour un coq et un canard allèrent se promener au bord du fleuve. Tout en marchant, le coq se vantait de sa beauté. Il se moquait du canard :

- Avec tes pattes qui ressemblent à des feuilles d’arbre et ta démarche dandinante, ah ! ridicule !

Le canard répondait :

- Tu as une paire d’ailes magnifiques ! Avec elles, tu peux voler et haut !

Le coq ne voulait pas avouer sa faiblesse. Il prit son élan, afin d’atteindre l’autre rive du fleuve, et de montrer ainsi ses capacités. Au beau milieu du fleuve, il tomba. Comme il ne savait pas nager, il sombra, coula, criant :

- Au secours !

Le canard vint à sa rescousse. Alors, il lui dit :

- C’est grâce à ces vilaines pattes que je t’ai sauvé.

Le coq resta coi, rougit de honte. Depuis lors, les coqs n’osent plus se vanter, et ont la crête rouge.

Source: http://contes.biz/conte-5-Le_coq_et_le_canard.html

à visiter !

http://www.coloriage-educatif.com/generateurexercicesecole.php
http://www.teteamodeler.com/fable/lafontaine/livre1/lacigaletlafourmi2.htm

La cigale et la fourmi


La Cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
"Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'Oût, foi d'animal,
Intérêt et principal. "
La Fourmi n'est pas prêteuse :
C'est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant.

La cigale et la fourmi (Jean De La Fontaine)

Le corbeau et le renard (Jean De La Fontaine)



Le corbeau et le renard

Le corbeau et le renard


Maître corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître renard par l'odeur alléché ,
Lui tint à peu près ce langage :
«Et bonjour Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli! que vous me semblez beau!
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois»
A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec laisse tomber sa proie.
Le renard s'en saisit et dit: "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute:
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute."
Le corbeau honteux et confus
Jura mais un peu tard , qu'on ne l'y prendrait plus.